Chrysler Group LLCest
une sociétéaméricainecontrôlant plusieurs marques automobiles : Chrysler,Dodge,Ram trucks,Jeep, Mopar, SRT (Street & Racing Technology) et Green Eco Mobility. Cette société est la propriété du groupe italienFiatdepuis 2009. Le nom du groupe devientFiat Chrysler Automobilesà la suite de la reprise à 100 % de Chrysler en janvier 20141.
Entre 1998 et 2007, elle fait partie du
groupeallemandDaimlerChrysler, puis est rachetée lepar lefonds d'investissementaméricainCerberus Capital Management. Ce rachat est consacré le 6 août 2007 avec la présentation de «The New Chrysler» et le retour du Pentastar (étoile à cinq branches) comme nouveau logo.
Le 30 avril 2009, la société se met sous
la protection duchapitre 11 de la loi américaineet se déclare en faillite. Le 10 juin 2009, une nouvelle société dontFiatassure la gestion, appelée Chrysler Group LLC, est créée, Fiat disposant de 30% du capital, pourcentage qui passera à 46% au premier trimestre 2011. Une fois l'aide du gouvernement américain remboursée, Fiat possède 51% du capital de la société. En 2011, la Fiat SpA acquiert le contrôle majoritaire de Chrysler Group (58,5%) et le, la totalité (100%) pour devenirFiat Chrysler Automobiles.
Depuis le rachat par Fiat, la marque n'est
plus commercialisée en Europe, sauf au Royaume-Uni et en Irlande. Les modèles qui furent vendus sur le vieux continent sont désormais badgésFiatouLancia.
La première voiture de marqueChrysler,
lasix, est sortie en1924et fut présentée à l'hôtel Commodore deNew York. Son créateur,Walter Percy Chrysler, souhaitait que sa voiture soit présentée ausalon de l'automobile de New Yorkmais il se vit refuser l'entrée sachant que son véhicule n'était pas encore en production. Avide demarketing, il a donc eu l'idée de l'exposer, aux investisseurs potentiels, dans ce grand
hôtel deManhattan. Cette stratégie alternative a payé et un banquier de laChase Securitiesa souscrit une participation de 5 millions de dollars dans laMaxwell Motor Corp.(Société de W. Chrysler). Lasixfut donc rapidement commercialisée et fut la première voiture au prix abordable. Cette auto amena d'autres évolutions comme les quatre freins hydrauliques ou un moteur six cylindres.
Le 6 juin1925, W. Chrysler racheta les capitaux restants de la Maxwell Motor Corp. afin de créer la Chrysler Corporation. Le développement de cette nouvelle société fut d'une rapidité considérable.
Ainsi, début1926, Chrysler détient près de 3 800 concessions sur le territoire desÉtats-Unis, avec un bénéfice gigantesque de 17 millions de dollars. La prospérité de la société continua pendant
la décennie qui suivit, avec le lancement de nombreux véhicules qui connaîtront un certain succès, notamment l'Imperial 80 en1927. Non seulement cette voiture était la première voiture réellement décapotable de Chrysler, mais c'était aussi le premier modèle de la marque à faire l'objet d'une campagne publicitaire en couleurs.
En1928, Chrysler fonde la marquePlymouthpour l'entrée de gamme, laDeSotopour le milieu de gamme et achète la sociétéDodge Brothers. Cette stratégie avait pour but d'offrir une gamme complète de véhicules à l'image
de la production deGeneral Motors.
Ce programme prit sa fin logique en1955avec la mise en place de la marqueImperial(au
lieu de modèles). À cette date, Chrysler proposait, comme GM, cinq marques de voitures.
Durant les années 1930, Chrysler est remarqué
à la fois pour ses qualités techniques et ses crises financières périodiques. À la fin de la décennie, les marques DeSoto et Dodge vont concurrencer les gammes des autres divisions sur leurs propres marchés.
Durant la grande dépression, W. Chrysler
refuse de laisser mourir sa compagnie. En1934, la société lance laChrysler Airflow, un modèle révolutionnaire comprenant un corps aux formes très élancées, qui fut parmi les premiers véhicules à utiliser les principes scientifiques de l'aérodynamique. L'Airflow, avec ses formes reprises de l'aviation, fut une grande réussite technologique (carrosserie allégée, records de vitesse). Chrysler développe aussi la premièresouffleriepour
tester ce nouveau modèle. Malheureusement, la Chrysler Airflow ne fut pas bien accueillie par le public et ce sont les modestes divisions Dodge et Plymouth qui ont permis à Chrysler de perdurer durant laGrande Dépression, grâce à des modèles conventionnels et un peu plus populaires.
Plymouth fut l'une des rares marques qui
augmenta ses ventes pendant cette période. La société lança aussi, à cette époque, une division pièces détachées nomméeMopar(MotorParts),
dont le nom reste associé à certains produits de la firme.
Usine de Détroit en 1942, fabrication de char légerM3 Lee
L'insuccès de l'Airflow eut un effet refroidissant
sur les services ventes et promotion de Chrysler, qui laissa la marque sans réelles innovations durant les années 1940 et 1950. On peut noter l'exception de l'installation de phares escamotables sur certains véhicules de la production DeSoto de 1942. C'est la division militaire de Chrysler, avec les célèbres charsM3 Lee,
qui a surtout porté la société à cette époque.
Lors de l'engagement américain dans laSeconde Guerre mondiale, Chrysler Corporation avait déjà participé aux préparatifs et fournissait deschars
d'assautde 25 et28 tonnesaux forces alliées en Europe. Heureusement pour les motoristes américains, l'effort de guerre n'a pas freiné la production automobile de Chrysler - au moins pendant un moment. Le modèle le plus caractéristique, lancé au début des années 1940, a été le fourgon de luxeTown &
Country, qui a démarré en1941. Ce précurseur duminivanmoderne
Town & Country permettait de transporter jusqu'à 9 personnes. Il avait un panneau arrière et était le premier fourgon à intégrer des panneaux authentiques en bois à l'extérieur. Sans surprise, le nouveau «woody» a remporté un beau succès auprès du public, en particulier durant l'après-guerre, avec la version décapotable, populaire sur les autoroutes dès1946. Son prix de départ, raisonnable, était de3 970 dollars.
Les avancées technologiques se poursuivirent
toutefois et, en1951, Chrysler lança un nouveau moteur, le premier d'une longue série, leHemiV8.
En1955, les choses s'éclaircirent, après le lourd style après-guerre, avec le lancement des modèles et de la campagne publicitaireForward LookdeVirgil Exner. Cette campagne continua jusqu'en 1961. Avec ces nouveaux modèles, Chrysler prit l'avantage sur ses concurrents dans le domaine du design automobile et produisit quelques authentiques classiques, dont laPlymouth Furyde 1956 et laChrysler 300Cde
1957.
La seconde génération de véhiculesForward Look, en 1957, vit le lancement de laTorsion-Aire. Ce n'était pas une suspension à air mais un système desuspensionà action indirecte
par torsion du ressort, qui réduisait drastiquement lesmasses non suspendueset déplaçait lecentre de gravitédu véhicule vers le bas et l'arrière,
rendant la conduite plus souple et assurée. Toutefois un afflux en production provoqua des problèmes de contrôle de qualité (principalement liés à la carrosserie) entraînant, finalement, une dégradation plus rapide par larouille). Ces problèmes, ajoutés à une récession américaine, poussèrent la société vers
une nouvelle période d'attente.
Elle continue à produire du matériel militaire
tel lechar lourd M103.
Au début des années 1960, la société fit
de bons et de mauvais investissements.
En1960, Chrysler lança la construction du châssis monocorps et fut le premier des trois grands constructeurs automobiles (Chrysler, Ford et General Motors) à le proposer. Tous les produits Chrysler furent ainsi standardisés, à l'exception des modèles de la marque Imperial. Cette technique donnait une plus grande rigidité au châssis, la faisant moins «bringuebaler». Ce système devint
rapidement un standard de l'industrie automobile.
La nouvelle ligne deberlineVailant démarra rapidement dans les années 1950 et continua à gagner des parts de marché pendant plus d'une décennie. Cette marque devint une division à part entière, avant d'être intégrée à Plymouth en1961. Dès 1960, les alternateurs remplacèrent les générateurs dans les Vailant et furent ensuite proposés en standard dans tous les modèles de 1961, une première dans l'industrie.
La marque DeSoto fut arrêtée après le lancement
des modèles de 1961, en partie à cause de la large gamme de Dodge et avec l'abandon général de la division. Le même problème impacta la marque Plymouth lorsque Dodge empiéta sur la même gamme de prix que sa consœur (cela semble avoir provoqué la disparition de la marque quelques décennies plus tard). Une réduction mal conseillée de l'intégralité des gammes de Dodge et Plymouth, en 1962, fit chuter les ventes et la profitabilité de Chrysler durant plusieurs années.
En avril1964, Chrysler a lancé laPlymouth Barracuda, qui était une sous-série de Valiant. L'énorme fenêtre arrière en verre a donné l'impression d'une berline avec hayon arrière,
avec un style «aimez-la--ou-détestez-la ». Battant laFord Mustangsur son segment de marché pendant près de deux semaines, il serait possible de la nommer comme étant la premièreMuscle car. Cependant, à la différence de la Mustang, ce modèle n'a pas volé les ventes des modèles des autres divisions. Malgré une meilleure qualité de construction pour le Barracuda, le Mustang se vendait toujours en plus grande quantité que le Barracuda, avec un ratio de 10 contre 1, entre avril 1964 et août 1965.
En1966, Chrysler s'étend enEuropeen achetant le groupe britanniqueRootes Group(en)et rachetant àFiatla marquefrançaiseSimca, pour formerChrysler Europe. Cet achat s'est avéré être une importante erreur pour la compagnie, en raison du problème principal des relations industrielles qui ont affecté l'industrie de l'automobile britannique à cette époque. En outre, Rootes avait des usines archaïques et une gamme de produits périmés. Chrysler a
retiré toutes les marques de Rootes en faveur du seul nom Chrysler. La division Simca réussit mieux, mais les divers problèmes qui accablaient les autres divisions poussèrent Chrysler a s'en désengager. Chrysler a vendu Chrysler Europe - dontSimcaetTalbot- àPSA Peugeot Citroën, en1978. PSA renommera l'entité, sous le nom unique de Talbot, dès le mois de juillet1979.
Avec plus de succès à cette époque, la
société aide à créer le marché des voituresMuscle caraux États-Unis, d'abord en produisant une version de rue de son Hemi comprenant un moteur de course, puis en proposant une ligne légendaire de véhicules accessibles, mais à haute performance, tels que laPlymouth GTX(en), laPlymouth Road Runneret laDodge Charger. Le succès galopant de plusieurs de ces modèles sur le circuit deNASCARa forgé la réputation de la compagnie pour la haute technologie.
Les années 1970 ont, elles aussi, apporté
le succès et la crise. Les vieillissantes mais solides berlines ont vu leurs ventes grimper, en raison de la forte demande de petites voitures après lacrise pétrolière de 1973. Cependant, un lourd investissement dans une toute nouvelle gamme complète de véhicules a été rendu largement
vain quand, lors de leur sortie en1974, les prix du pétrole ont atteint des sommets, et les ventes de grosses voitures ont lourdement chuté. La même année a été marquée par l'arrêt de la production des Barracuda, 10 ans après leur lancement, jour pour jour.
Au milieu de la décennie, la société obtint
un remarquable succès avec laChrysler Cordoba(en), sa première entrée sur le marché des voitures de luxe personnelles. Toutefois, la sortie des modèles jumeauxDodge Aspen(en)/Plymouth Volare(de),
en1976, ne reproduisit pas le succès des lignes disparues Valiant/Dodge Dart. La société dut retarder son entrée dans le marché, devenu très important, des citadines. Les problèmes se
multiplièrent aussi, à l'étranger, quand Chrysler Europe s'effondra en 1977. Elle fut reprise et renflouée parPeugeotl'année suivante, ironiquement juste après avoir aidé à la conception de la nouvellePlymouth Horizon(es)et duDodge Omni(en), dans lesquels la société, en dépression croissante, plaçait ses espoirs.
Peu après, la société Chrysler Australie,
qui produisait alors une version démarquée de lajaponaiseMitsubishi Galant, a été vendue àMitsubishi Motors. La berlineHorizonavait juste commencé à entrer sur le marché américain, quand laseconde crise pétrolièrefrappa, réduisant à néant les ventes de grosses voitures Chrysler et de camions, la société n'ayant plus de forte ligne de berlines pour se rattraper.
Dans le désespoir, la Chrysler Corporation
signa le7 septembre1979avec le gouvernement américain, pour 1 milliard de $, des garanties
de prêt pour éviter la faillite. En même temps,Lee Iacocca, un ancien directeur deFord, fut amené à prendre la place de directeur-général
exécutif (CEO) et à prouver qu'il était un porte-parole efficace pour la société. Un congrès, quelque peu réticent, a approuvé la «Loi de garantie de prêt de la Chrysler Corporation de 1979» (loi publique 96-185), le20 décembre1979(signée par le PrésidentJimmy Carterle7 janvier1980), qui était décriée par les ouvriers et les vendeurs de Chrysler en raison de la peur de perdre leur emploi. Avec l'aide de ces personnes et de quelques véhicules innovants (tels que laChrysler K platform(en)), l'invention dumonospace(Chrysler Town & Country et Dodge Voyager) dont Chrysler reste encore un des leaders du marché, la société évita la faillite
et commença à reprendre des forces.
Au début des années 1980, les prêts étaient
remboursés à un rythme vif et les nouveaux modèles, basés sur la plateforme de K-voiture, se vendaient bien. Une coentreprise avecMitsubishi, appelée deDiamond Star Motors(en),
a renforcé la présence de la compagnie sur le marché des petites voitures. Chrysler a acquisAmerican Motors Corporationen1987auprès deRenault(voirRenault USA), principalement pour sa marqueJeep, bien que la marque déclinanteEagle
Premierait servi, par la suite, de base aux berlinesChrysler LH platform(en). Ceci a soutenu la société plus loin, bien que Chrysler ait toujours été le plus faible des trois grands constructeurs américains. Par ailleurs en 1983, la marque crée un nouveau modèle ayant pour patronyme «Voyager».
Avant d'être badgée Chrysler le célèbre monospace sera vendue sous le label Plymouth. Ce véhicule innove et connaît un grand succès dans le monde.
Au début des années 1990, Chrysler fait
ses premières tentatives expérimentales pour un retour enEuropeen installant une usine de production de voitures enAutriche, où sont assemblées desVoyagersur les mêmes lignes de montage que des 4x4Mercedes,et en commençant, en 1993, la fabrication de certains modèles de Jeep avec volant à droite,
pour marquer son retour sur le marché britannique. La popularité continue de la jeep - avec de nouveaux modèles audacieux pour le marché intérieur tels que le pickupDodge Ram, la voiture de sportDodge Viper, laPlymouth Prowleret les nouvelles berlines à roues avant motrices - a placé la société dans une position forte, alors que la décennie arrivait à sa fin.
C'est durant cette période que Chrysler
négocie une fusion avec l'allemandDaimler-Benz.
Seconde génération de la Dodge Intrepid, fruit de l'alliance entreDaimler-Benzet le groupe Chrysler
En1998, la société Chrysler fusionne avec l'allemandDaimler-Benz AGet forme la sociétéDaimlerChrysler. Cette opération est initialement présentée comme une fusion d'égal à égal mais, au bout de quelques années, la vérité devient évidente : il s'agit d'un achat de Chrysler par Daimler-Benz, qui devient le partenaire dominant du couple. Comme preuve, Chrysler retombe dans les déboires financiers juste après la fusion, faisant gravement
chuter le cours de l'action commune et provoquant de sérieuses inquiétudes au sein du siège social allemand, qui dépêche le nouveau CEOJürgen Schrempppour reprendre les rênes.
La marque Plymouth est arrêtée en2001et des projets de réduction de coûts, grâce à des partages de technologies (composants et plateformes), à la fermeture de 6 usines Chrysler et au licenciement de 26.000 employés, sont lancés. LaChrysler Crossfire, issue de la plateforme SLKMercedes, est l'un des premiers résultats concrets de ce programme.
En2002, la compagnie renoue avec ses innovations techniques en étant la première à proposer la pédale de frein réglable.
Un retour à lapropulsion arrièreest annoncé et, en2004, la nouvelleChrysler 300utilisant cette technologie, ainsi qu'un nouveauHemiV8, deviennent rapidement des succès commerciaux. Les performances financières commencent à s'améliorer, Chrysler fournissant maintenant une part significative des profits de DaimlerChrysler, tandis que Daimler se lance dans des efforts derestructurationde la brancheMercedes.
Toutefois, les difficultés de Chrysler
l'emportent sur son dynamisme. Les pertes s'accumulent, en raison notamment des énormes coûts sociaux liés au personnel retraité (frais médicaux, retraites…). Ce poids pénalise fortement le cours boursier de la compagnie.
Le, une décision de justice est prise par le juge de district Joseph Farnan Jr., présidant la cour d'appel deWilmingtonauDelaware, au sujet d'une affaire entreKirk Kerkorianet DaimlerChrysler concernant les déclarations deJürgen Schremppde Daimler Benz, avant la fusion de 1998. Celui-ci aurait menti et manipulé laSecurities and Exchange Commissionainsi que les actionnaires de Chrysler Corporation (dont le principal était laTracinda Corporation(en)de Kirk Kerkorian), en annonçant qu'il s'agissait d'une fusion égalitaire et non d'une acquisition.
Le verdict est en faveur de Daimler, protégeant ainsi Jürgen Schrempp. Cependant, une autre affaire impliquant les autres actionnaires de Chrysler - et avec les mêmes charges - a été jugée en2003en faveur des actionnaires minoritaires de Chrysler, avec une amende de 300 millions de
dollars à l'encontre de DaimlerChrysler.
Le partenariat avecMitsubishi Motors, démarré dans les années 1980, prend fin lorsque DaimlerChrysler vend ses 34% d'action, alors que Mitsubishi exige plus de contrôle sur la direction.
Le, scellant l'échec de la fusion, le fonds d'investissement américainCerberusrachète 80,1% de Chrysler pour 5,5 milliards d'euros2. Daimler, qui conserve le reste du capital et des projets de développement techniques communs avec le constructeur américain,
devrait être rebaptisé «Daimler AG».
Le constructeur allemand avait déboursé
36 milliardsUSDen 1998, lors de «l'acquisition» de Chrysler2.
Le constructeur allemand, qui n'avait jamais
rien investi dans l'outil productif de son associé américain, renoncera au reste de ses parts en 2009 lorsque Chrysler se mettra sous couvert duChapter 11de la loi américaine
sur les faillites d'entreprises après avoir négocié l'aide de l'italienFiat.
L'année2008est marquée par une aggravation substantielle des difficultés économiques desBig Three, en particulier deGeneral Motorset de Chrysler, désormais orphelin face à la tempête qui secoue le marchéaméricain. La contraction
du marché ducrédit, consécutive aux difficultés desétablissements bancaires, fut en effet à l'origine d'une baisse globale de la consommation
des ménages américains, rapidement imités outre-atlantique et ailleurs dans l'OCDE. Ainsi les ventes de Chrysler se sont contractées de 53% en décembre2008par rapport au même mois de 2007. Les ventes sur l'ensemble de l'année 2008 ont plongé de plus de 30%3.
Avant la publication de ces résultats,
la firme s'était vue octroyer un prêt de 4 milliards dedollars américainspar le gouvernement fédéral américain. En échange, Chrysler s'engageait à poursuivre les importantes réformes structurelles déjà entamées lors de son alliance avecDaimler4.
Fin 2008, l'Alliance Renault-Nissanétudie également la possibilité de racheter Chrysler en forte perte de vitesse5.
Le21 janvier, le fonds d'investissementCerberus, propriétaire du groupe, annonce, à la surprise générale, une entrée du groupeFiatdans le capital de Chrysler, à hauteur de 35%6(20% supplémentaires en option d'ici trois ans7). Cette alliance permettra à Chrysler, ainsi qu'àDodgeetJeep, de profiter du savoir-faire du constructeuritalienen matière de véhicules compacts. Parallèlement, elle permettra à Fiat de s'implanter durablement sur le plus grand marché automobile mondial.
Le 4 mars 2009, Chrysler a annoncé la suppression
de 1 200 emplois dans l'une de ses usinescanadiennes8.
Le 21 avril 2009, le gouvernement des États-Unis
a décidé de prêter un montant additionnel de 500 millions USD à Chrysler «pendant qu'il tente de mener à terme son plan de restructuration»9.
Le 30 avril 2009, Chrysler s'est mis sous
la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux États-Unis. Elle a signé une entente pour céder une partie de son capital :Fiatpourra prendre une participation pouvant atteindre jusqu'à 35%, le gouvernement des États-Unis prendra 8% et le gouvernement du Canada prendra
2%. Un nouveau fonds de placement spécialisé dans la gestion de la couverture santé des retraités de Chrysler recevra 55%10,11,12.
Le 5 mai 2009, le juge qui supervise la
restructuration de Chrysler a avalisé la vente de la quasi-totalité des actifs de Chrysler àFiat13.
Depuis le 10 juin 2009,Sergio Marchionne, PDG deFiatest aussi devenu PDG de Chrysler Fiat LCC,Fiatdispose immédiatement de 20% du capital de la nouvelle entité et montera à 35% dès que les nouveaux modèles étudiés avecFiatseront
lancés en fabrication.
En 2009, la gamme Dodge est réorganisée
pour distinguer les véhicules routiers et familiaux de ceux à vocation utilitaire. Ainsi, la division Ram truck de Dodge devient Ram trucks, une marque à part entière. Ram («bélier» en anglais) bénéficie logiquement de l'exclusivité du logo «tête de bélier».
Dodge adopte un logo valorisant davantage
le nom de la marque par de nouveaux caractères qui recouvrent deux traits rouges parallèles en oblique.
Bien que Mopar soit une marque ancienne
du groupe Chrysler dédiée aux accessoires, le succès des muscles cars décide le constructeur à lancer une série limitée de 500 véhicules. Une édition spéciale Mopar '10 est donc créée en 2010 sur la base du modèle Dodge Challenger. En 2011, le groupe a annoncé qu'un nouveau modèle Mopar sera commercialisé.
En juin 2011, le groupe Chrysler crée une
marque supplémentaire à partir du label SRT apparu au début des années 2000 sur certains modèles hautes performances de Chrysler, Dodge et Jeep : Street and Racing Technology (SRT). Les automobiles haut de gamme à vocation sportive seront commercialisées sous cette marque. Elle est dirigée par Ralph Gilles, ancien CEO de Dodge.
Début janvier 2014, Fiat acquiert 41,46%
des actions de Chrysler qu'il ne détenait pas encore pour 4,35 milliards de dollars. Le groupe Chrysler devient une filiale de l'italienFiatpour former le groupeFiat Chrysler Automobiles14.
Ils sont nombreux et restent à détailler.
Citons laStratus, laLe Baron, l‘Horizonpour les modèles vus en Europe, laNew Yorker, l'Imperial, laSaratoga(en)ou laTown & Country.
LeTown
& Countryexiste toujours en Amérique du Nord, il s'agit en fait du Grand Voyager.