L'acte de création de la « Società Anonima Fabbrica Italiana Automobili Torino » est signé le au Palazzo Bricherasio, à Turin, en Italie. On dénombre trente actionnaires, parmi les noms desquels figurent Ceirano, Faccioli, Felicenazzaro et Vincenzo Lancia pour un capital social de 800 000 lires. Parmi ces trente fondateurs se trouvent Lodovico Scarfiotti, qui sera le premier président du conseil d'administration, et Giovanni Agnelli,
l'homme qui les a réunis. Giovanni Agnelli n'est ni un technicien, ni
un financier, ni un spéculateur, mais un visionnaire et grâce à son
dynamisme il prendra la direction de la société dès 1902.
Agnelli, qui était un homme d'action, a voulu très vite constituer une entreprise d'importance nationale, pour que la jeune Italie puisse refaire son retard industriel sur ses voisins français et allemands. L'idée d'Agnelli était de produire rapidement des automobiles
« populaires », utilisables par le plus grand nombre, et il réussit à
persuader un groupe de financiers turinois des perspectives
intéressantes de la production automobile de ce type.
Dès le début, il renonce à l'élaboration d'un modèle original qui lui
aurait fait perdre temps et argent, et se tourne par conséquent vers un
modèle existant, conçu par Ceirano
et Faccioli, qui en avaient déjà vendu quelques exemplaires. Les
évènements qui suivent montrent bien la détermination et l'empressement
d'Agnelli. La société Ceirano, déclarée le 23 octobre 1898, se définit clairement comme une « société pour la fabrication de prototypes automobiles » et dès le,
l'ingénieur Faccioli dépose le brevet de sa voiture. À peine sa
constitution entérinée, la nouvelle société Fiat rachète les actions et
les brevets de la société Ceirano. Elle dispose alors d'un modèle
viable, la Fiat 3½ HP, et de capitaux à peine entamés. De plus, elle sous-traite la fabrication des pièces à des entreprises expérimentées.
Fiat inaugure sa première grande usine en 1900, auno 35 du Corso Dante à Turin. Sur une surface de 12 000 m2, 150 ouvriers produiront vingt-quatre automobiles durant cette année 1900. En 1902 la société commence à acquérir
ses premières lettres de noblesse dans le sport automobile. Les neuf Fiat engagées sur le Tour d'Italie automobile franchissent toutes la ligne d'arrivée. Vincenzo Lancia remporte la course de côte Sassi-Superga au volant de la 24 HP
Corsa, première voiture de compétition réalisée et présentée peu de
temps avant par le constructeur, tandis que Giovanni Agnelli établit un
nouveau record sur la Fiat 8 HP lors du second Tour d'Italie. Fiat
commence alors à produire des camions, des autobus, des trams, des moteurs marins et aéronautiques et les exportations d'automobiles atteignent la France, la Grande-Bretagne, l'Autriche,
l'Amérique et l'Australie.
Un des premiers tracteurs Fiat.
En 1906, les effectifs de Fiat s'élèvent à 1 500 salariés, produisant 1 150 voitures, et l'entreprise entreprend ses premières acquisitions en achetant la société Ansaldi. Sur le plan sportif, Vincenzo Lancia remporte la Coppa d'Oro à Milan, tandis que Mathis s'adjuge la Targa d'Oro de la Coppa Herkomer au volant d'une 40 HP Corsa.
C'est aussi à ce moment que les exportations commencent à décoller,
jusqu'à représenter les deux tiers de la production. Fiat adopte une
stratégie de croissance axée sur la mondialisation et conquiert des
parts importantes sur des marchés porteurs, en particulier aux
États-Unis, au point de créer la Fiat Motor Corporation en 1908 avec la construction d'une usine pour une fabrication locale.
Le constructeur commence à produire des modèles destinés à un usage spécifique, comme la Fiat Type 1
Fiacre, destinée au transport public - adoptée en particulier par les
villes de New York, Paris et Londres - et qui sera produite à 1 600 exemplaires ; mais aussi des véhicules commerciaux, des moteurs pour la marine AIFO, des camions Fiat V.I., des trams Fiat Ferroviaria, les avions Fiat Avio, etc.
Grande Guerre
L'usine du Lingotto est un chef-d'œuvre dans l'application du fordisme.
En 1910,
six nouveaux modèles font leur apparition, la production augmente, se
diversifie, et l'entreprise a besoin de nouveaux espaces : c’est en 1916 que débute la construction de l’usine du « Lingotto », la plus grande d'Europe pour l'époque, qui entrera en fonction en 1923.
Au cours de ces années, la Fiat développe ses activités dans le secteur
sidérurgique, ferroviaire et électrique. Une succursale est ouverte en Russie et la Zéro 12-15 HP
est présentée, la première voiture équipée d’un moteur de cylindrée
très réduite construite en série : plus de deux mille exemplaires. Les
victoires sportives se multiplient par ailleurs : après le record de
vitesse établi par la S 76, les automobiles Fiat triomphent dans le
Grand Prix d'Amérique et dans la 500 Miles d'Indianapolis. La guerre oblige ensuite l'entreprise à convertir une partie de sa production aux besoins de la guerre, mais en 1919,
à peine le conflit terminé, plusieurs nouveaux modèles de voitures sont
lancés et Fiat présente le véhicule utilitaire 501, la 505, la 510 et
le premier tracteur, le 702.
En 1916 débute donc la construction de l'usine du Lingotto, « lingot » de 500 mètres de long, à Turin, sous la direction de l'architecte Giacomo Mattè Trucco.
Lorsque sa construction s'achève en 1922, c'est la plus grande et la plus moderne usine d'Europe
et dès lors l'emblème de l'industrie automobile italienne. Le bâtiment,
qui occupe cinq étages est absolument révolutionnaire et abrite sur son
toit une piste d'essai futuriste. Ce bâtiment est un chef-d'œuvre dans
l'application du fordisme :
les pièces détachées arrivent au rez-de-chaussée et les voitures sont
assemblées au fil des cinq étages, transportées par des ascenseurs, pour
enfin être testées sur la piste ovale et inclinée qui occupe le toit.
À ce moment de son histoire, la firme turinoise est déjà le moteur de
l'industrie italienne et sa production commence à se diversifier très
largement (chemins de fer, aciéries, électricité, transports publics…),
au point que durant la Première Guerre mondiale,
elle produit camions et blindés, avions et moteurs, mais aussi armes et
munitions, et même uniformes, bottes et sacs pour les soldats. Fiat met
son industrie entière au service de l'effort de guerre et sort grandie
de ce conflit. La société qui comptait 4 000 employés en 1914 en compte 40 000 en 1918.
Pendant toute cette décennie, Fiat travaille également sur les autres
secteurs et, après la fourgonnette 1014, sort le camion 505 F et le biplan AL, le premier avion civil Fiat qui fait son baptême de l'air en 1922. Les nouveautés sont également importantes du côté de la société, avec la création de l’IFI (Institut Financier Industriel) et, en 1926, l’acquisition du quotidien La Stampa.
De l'assistance sanitaire aux colonies de vacances pour les enfants des
employés, les premières initiatives sociales en faveur des salariés
sont mises en place.
Empire industriel
Dans les années 1930,
les camions et les véhicules industriels bénéficient d’un développement
technologique considérable, tandis que l’aviation et le secteur
ferroviaire se développent à grands pas. Cette décennie est marquée par
une forte expansion à l'étranger : les voitures Fiat sont construites
sur licence en France, en Espagne et en Pologne
et les centres d'assistance et ateliers de réparation commencent à
fleurir dans différents pays. Fiat est déjà un empire industriel
d'envergure internationale. Le groupe possède des usines sur trois
continents (Europe, Amérique latine et même Asie). C'est aussi à cette
époque qu'il crée la marque Simca en France, Fiat-NSU devenue Fiat Neckar en Allemagne et plus tard Seat en Espagne. Cependant la politique d'autarcie de Mussolini
force la société à revoir ses plans de développement à l'international
et à se concentrer sur le marché domestique et les industries lourdes.
Les secteurs aéronautique et ferroviaires, ainsi que les travaux
publics, connaissent alors une forte croissance. Le slogan de Fiat est
alors « Sur terre, sur mer et dans les airs ». Toutefois, la croissance
perdure et à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les effectifs du groupe se montent à 55 000 employés.
En 1937 commence la construction de l'usine de Mirafiori,
qui introduit les principes d'organisation industrielle les plus
avancés de son temps et confirme l'orientation de la compagnie vers la
production de masse. Sa construction s'achèvera en 1939, et le nouveau complexe industriel sera inauguré en présence de Mussolini. Fiat, qui construisit des chars (tel que le M14/41) avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, eut et conserva des contacts autant avec les nazis et les fascistes, qu'avec les alliés et la Résistance.
Le logo Fiat créé en 1968 devient l'élément d'identité de la marque de 1968 à 2009.
Ce n'est qu'en 1948, et grâce à l'aide financière du plan Marshall, que la reconstruction des usines détruites pendant la guerre se termine. En 1950, la production retrouve son niveau d'avant guerre si bien que l'on parle de « miracle italien ».
Vittorio Valletta
poursuit la stratégie de croissance, d'acquisitions et de
diversification lancée par Agnelli et les profits recommencent à croître
et les effectifs à augmenter.
Dans les années du miracle économique italien, l'industrie automobile est un des principaux moteurs de développement : en 1949, on compte une voiture pour 96 habitants. En 1963, une voiture pour onze habitants. En dix ans (1949-1959) les salariés de l'entreprise turinoise passent à 85 000
et la production d'automobiles est multipliée par six : de 71 000 à 425 000 unités par an. En 1953, Fiat présente la 1400, la première voiture diesel italienne, puis en 1955 la Fiat
600,
l’utilitaire qui sera produite à plus de quatre millions d’exemplaires,
et deux ans plus tard la nouvelle 500. Très admirées également, les
voitures à hautes prestations, comme la 8V qui atteint les 200 km/h et deux ans plus tard le prototype à turbine qui frise les 250 kilomètres à l'heure : une nouveauté absolue en Europe. Nombreuses sont également les nouveautés dans les autres secteurs : en 1951, le transatlantique
Giulio Cesare entre en service avec un moteur Fiat et la même année le
premier avion militaire italien à réaction, le G 80, est réalisé. En 1956, le chasseur tactique G 91 remporte le concours de l’OTAN
et l'année suivante l’entreprise présente l'hélicoptère 7002. Fiat
commence également à construire des engins de terrassement et multiplie
par treize sa production de tracteurs : de quelque 1 800 à 22 600 exemplaires par an. Un nouveau modèle de camions entre en production, le 682 N, qui sera fabriqué pendant un quart de siècle.
En 1958, c'est le boom économique
et la production augmente de façon impressionnante, tirée par la
production d'automobiles et de machines agricoles. Les usines de Mirafiori doublent leur capacité : plus de 50 000 ouvriers
y travaillent en deux postes et parfois trois. Le secteur automobile
est le symbole du miracle économique italien, et Fiat, avec 85 % de la
production du pays, joue un rôle de premier ordre. Le nombre d'ouvriers
atteint un maximum de 230 000. C'est également à ce moment qu'est décidée la construction d'une seconde « méga-usine », celle de Rivalta di Torino, toujours près de Turin, inaugurée en 1968.
Après avoir aidé à la création du secteur automobile en Yougoslavie avec Zastava dans les années 1950, en Espagne avec Seat, Fiat est le principal collaborateur - concepteur et fournisseur - de VAZ (Lada) en Union soviétique à Togliattigrad. Il fournira également les licences de fabrication pour les 600 000 exemplaires Zigouli-Lada par an, copie des modèles Fiat 124 et Fiat 125.
Les automobiles Fiat, notamment leur plate-forme, serviront de base à
l'ensemble des constructeurs du camp socialiste, en particulier les
constructeurs soviétiques ainsi que le polonais Fiat-PolskiFSO,
soit directement, soit indirectement par la collaboration de fabricants
soviétiques utilisant les procédés et technologies Fiat.
La décennie suivante est caractérisée par une forte expansion de la Fiat : la production annuelle de voitures passe de 425 000 à plus de 1 700 000,
et les ventes de tracteurs et d’engins de terrassement sont doublées.
Le nombre de camions construits est multiplié par trois. Le nombre de
salariés est, lui aussi, multiplié par deux et atteint les 158 000 unités en dix ans. Une croissance obtenue grâce au succès de nombreux modèles : en 1964 apparaît la Fiat 850, suivie par la 124 et la 128,
consacrées « Voiture de l'année » ; la première en 1967 et la deuxième en 1970. Fiat présente ensuite la 125 et la Dino coupé, dotée d’un moteur de dérivation
Ferrari. L'expansion internationale de l'entreprise se poursuit : en 1966, elle construit l’usine russe Vaz, à Togliattigrad, pour construire 660 000 Ziguli
par an (une voiture dérivée de la 124). Entre temps, Fiat développe
également sa présence dans le sud de l’Italie, avec l’ouverture des
usines de Termini Imerese, de Cassino, de Termoli, de Sulmona, de Vasto, de Bari, de Lecce et de Brindisi.
En 1966, Gianni Agnelli, neveu du fondateur, devient président de la société. La même année, une société commune avec la holding d'État IRI est constituée : la Grandi Motori Trieste
SpA pour la construction de très gros moteurs diesels pour équiper les
plus gros navires civils et militaires et des turbines à gaz pour les
centrales électriques.
La Fiat devient une holding
Le
boom économique est suivi par une période de fortes tensions sociales
qui ont de lourdes répercussions sur l'activité de l'entreprise. Malgré
les difficultés dues aux grèves et à l'occupation des usines, la Fiat
présente la 127, la première voiture du groupe à traction avant, et la Lancia propose les modèles Beta, Stratos, Gamma et Delta. Les usines de Rivalta
et de Cassino sont modernisées avec l'introduction du Robogate, un
système automatisé d'assemblage inventé par Comau, une entreprise du
groupe. De nouveaux sites sont ouverts en Italie et au Brésil. La société devient une holding
grâce à la décentralisation de la gestion qui transforme Sections et
Divisions en Sociétés autonomes : parmi celles-ci, Fiat Macchine
Movimento Terra, Fiat Engineering, Iveco (née en 1975 de la fusion de cinq grandes marques européennes historiques) et Fiat Auto, qui regroupe les brands Fiat, Lancia et Autobianchi. Ferrari (acquise à 50 % en 1969) et Abarth (1971) rejoignent aussi le groupe. Les succès se multiplient, comme le premier vol du Tornado, l’avion de chasse coproduit par Fiat Avio, les victoires de Lancia et de Fiat au Championnat du monde des rallyes et celles de Ferrari au championnat du monde de Formule 1. À la fin des années 1970,
Fiat achève son processus de réorganisation : aux côtés de Fiat Auto, Fiat Ferroviaria, Fiat Avio, Fiat Trattori, Fiat Veicoli Industriali, d’autres sociétés deviennent autonomes
comme Fiat Engineering, Comau, Teksid, Magneti Marelli et Telettra.
Affirmation au niveau international
Pendolino
Les années 1980
s'ouvrent avec le lancement d'une nouvelle voiture, dont l’héritière
est encore aujourd'hui leader du segment de l'utilitaire : la Panda. Trois ans plus tard, à Cape Canaveral, Fiat présente la Uno qui adoptera en 1985 le moteur révolutionnaire Fire 1000. 1988 marque la naissance de la Fiat Tipo, vainqueur de la «Voiture de l'Année », suivie d'autres voitures à succès : Fiat Regata et Croma, Lancia Delta (1979), Thema et Y10, Alfa Romeo 164 (l'entreprise d'Arese est acquise
en 1986), Ferrari GTO Testarossa, mais aussi des véhicules utilitaires comme le Fiorino et le Ducato. Beaucoup de records aussi dans les autres secteurs : Fiat Ferroviaria construit le train à haute vitesse ETR 450, plus connu en Italie sous le nom de « Pendolino », Telettra réalise la plus longue liaison mondiale à micro-ondes sur la mer, 360 kilomètres entre Arabie saoudite et Soudan, et le premier excavateur de 40 tonnes est produit.
À partir des années 1990, les bénéfices de Fiat commencent à décliner, et ce malgré la présence de modèles populaires comme les Panda, Uno et Tipo.
L'image de Fiat concernant sa fiabilité et sa finition, lui fait de
plus en plus de tort face aux autres constructeurs: les ajustements
parfois hasardeux et les plastiques bas de gamme choquent la clientèle
quand le Groupe Volkswagen donne le la avec les lancements des
troisièmes et quatrièmes générations de Golf en 1991 et en 1997. Cette
réputation détourne peu à peu les clients et les ventes baissent après 1990, notamment en France où elles tombent de 150 000 à moins de 60 000 véhicules en 2000.
De plus, Fiat, victime de son succès et par facilité, maintient des
modèles au catalogue pour une durée allant au-delà du raisonnable : la
Uno est produite de manière quasi inchangée de 1983 à 1997, tandis que
la Panda fait encore pire, de 1980 à 2003, ce qui contribue à donner à
la marque une image désuète dont elle se serait bien passée.
En ce qui concerne les véhicules industriels, Iveco renforce sa position au niveau européen avec l'introduction d'EuroTech, d'EuroStar et d'EuroCargo et établit des coentreprises en Inde et en Chine pour les véhicules légers Daily.
Grâce à plusieurs acquisitions, le groupe Fiat conquiert le leadership
dans le secteur des tracteurs, des machines agricoles et pour le
bâtiment : 1999
voit la naissance de CNH de l'union de deux constructeurs avec des
marques reconnues au niveau mondial, New Holland NV et Case Corporation.
En juillet 1999, lorsque Fiat fête ses cent ans, le groupe est présent
dans soixante pays avec presque 900 Sociétés. Il emploie 221 000 personnes.
Le groupe, toujours présidé par Gianni Agnelli alors âgé de 80 ans,
est en grande difficulté. Les pertes n'ont jamais été aussi
importantes, et les conseils d'administration se succèdent sans succès.
La rumeur sur l'hypothèse d'un rachat par un concurrent est même
avancée. En mars 2000, un accord en deux temps est signé. General Motors
prend, dans un premier temps, 20 % du capital de la division
Automobiles Fiat et Fiat Holding S.p.A. reçoit en échange 6 % de la
totalité du groupe GM et en devient son premier actionnaire. La Fiat Stilo,
lancée le 11 septembre 2001, malgré d'indéniables qualités est un échec
commercial en Europe : son esthétique impersonnelle et trop germanisée
(l'avant évoquant par exemple furieusement la Passat de l'époque),
couplée à la réputation de Fiat lui fait se détourner la clientèle. En Amérique latine,
en revanche, le modèle connait un petit succès, ce qui ne suffit pas
malgré tout à considérer la Stilo comme une franche réussite. Enfin,
sinistre ironie de l'Histoire, son lancement le jour des attentats du World Trade Center achèvera de lui donner une image de « voiture maudite ».
En juin 2002, Fiat Auto, grevé par un endettement de 6,6 milliards d'euros, est obligé de faire appel aux banques pour soulager sa trésorerie. Un consortium de banques souscrit à 3 milliards
d'euros en prenant une garantie sur une partie du capital et achète
51 % de la filiale de crédit Fidis. Parmi les autres mesures prises
alors, Fiat Group dépose en garantie 34 % de Ferrari auprès du groupe financier Mediobanca contre 775 millions d'euros. L'affaire fait alors grand bruit.
Modèles
Automobiles
Comme
pour tous les constructeurs dans le monde, les modèles du début du
siècle étaient baptisés du nombre de chevaux de puissance du moteur. À
partir de 1910, Fiat utilise la formule « Type 1 », « Type 2 », etc., mais en 1920, Fiat réorganise l'ensemble de ses productions et choisit de donner des codes internes à ses produits. Dès lors apparaît la Fiat 501 en 1921.
Le « 5 » étant le code de la division automobile, le « 6 » revenant aux
véhicules industriels camions et autobus, le « 7 » aux tracteurs
agricoles, le « 1 » lui étant réservé à la division moteurs. À partir de
1936, l'appellation des voitures reprend la valeur de la cylindrée, alors que le code produit reste sur la base 500.
C'est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
que Fiat élabore un plan de nouveaux modèles et change ses noms de code
en prenant le « 1 » pour les voitures, le « 2 » pour les véhicules
industriels légers Fiat Professional, le « 3 » pour les autocars de ligne et de luxe Fiat Bus, le « 4 » pour les bus urbains, le « 5 » pour les autobus interurbains, le « 6 » restant pour les camions Fiat V.I., le « 7 »
pour le matériel agricole et de travaux publics Fiat Geotech, le « 8 » attribué à Lancia et le « 9 » à Alfa Romeo. C'est ainsi que la Fiat 600 porte le nom de code VIN : ZFA100.
En 1966, avec l'arrivée de Gianni Agnelli aux commandes de l'empire Fiat, les voitures reprennent l'appellation du nom de code et l'on connaitra la Fiat 124, dont le code VIN est ZFA124. Cette formule sera abandonnée
en 1978 au profit de noms fantaisistes comme la Fiat Ritmo, dont le code est ZFA138. Dans le groupe, la Lancia Thema est connue sous le nom de code ZLA834 et l'Alfa Romeo 156 : ZAR932.
En 2007
les codes « 1 » seront très bientôt quasiment tous utilisés, Fiat
utilise désormais la série 300, réservée préalablement aux autocars
avant qu'ils ne change de nom en Irisbus, pour numéroter ses voitures.
Magnifique Fiat Mandarini de 1964. Moteur 1100cc - 4 cylindres. La voiture a sa carte grise italienne et son passeport FIA. Mandarini était un petit constructeur italien de voitures de course qui construisait de petites voitures de course avec des moteurs de 500cc ou 1100cc. Leurs voitures ont participé à la course Mille Miglia mais il est difficile de les retrouver car elles ont toutes participé à la course sous le nom de Fiat. La restauration
vient de se terminer.